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Pesticides: l'agriculteur, la start-up et l'"optimisation"
Au pays de la patate et de la betterave, on ne parle pas de "réduire" mais d'"optimiser" l'usage des pesticides. Dans sa ferme des Flandres, Christophe Ryckabusch utilise l'application de la start-up Alvie pour "faire mieux", parcelle par parcelle.
Depuis près d'un an, il sillonne ses 80 hectares de blé, pommes de terre, betteraves, pois et haricots verts, un oeil sur son téléphone.
"Avec l'application Hygo, j'ai des infos sur l'hygrométrie, la température, le vent et un conseil sur le meilleur moment pour traiter", explique-t-il, montrant le boitier - qui intègre une mini-station météo - fixé au pulvérisateur de son tracteur.
A 44 ans, héritier d'une longue lignée de fermiers, il est le premier confronté à des dérèglements climatiques "qui accentuent la pression parasitaire" menaçant ses récoltes. Et aussi le premier à "devoir répondre" aux impératifs de réduction de l'usage des pesticides, responsables du déclin des insectes pollinisateurs.
"Il n'y a pas beaucoup d'agriculteurs qui ont plaisir à traiter. Si demain je ne devais pas sortir mon +pulvé+, je serais bien plus heureux", dit-il.
Mais aujourd'hui, il "ne sait pas faire sans" pour contrer son ennemi le plus coriace: le mildiou de la pomme de terre qui attaque ses champs de Fontane, une variété destinée "exclusivement à faire de bonnes frites", vendue à deux groupes belges juste de l'autre côté de la frontière.
"C'est une famine causée par le mildiou de la pomme de terre qui a provoqué l'exode des Irlandais aux Etats-Unis au XIXe siècle", abonde Pierre Bonnel, responsable technique de la coopérative La Flandre-Noriap, à laquelle adhère l'agriculteur. "Le champignon mute très rapidement, et pour l'instant on n'a pas trouvé de variété résistant durablement aux attaques."
- "Jumeau digital" -
"Comme pour la vigne, si on veut un bon fruit, il faut traiter", tranche Christophe Ryckabush. L'objectif français de réduction de 50% des pesticides d'ici à 2025 (par rapport à 2008) le laisse rêveur: "Ça ne veut pas dire grand chose 50%."
"Avec les pesticides qu'on utilise aujourd'hui, en volume, on a déjà baissé la dose de plus de moitié, mais on a des produits plus concentrés. Ce qui est certain, c'est que mon père traitait toutes les semaines, alors que moi (par saison NDLR) je suis passé de 20 pulvérisations à une quinzaine en cinq ans."
Il évalue sa consommation à environ 2 kg par hectare, pour un budget annuel de 15.000 euros, mais pense pouvoir réduire grâce à l'application développée par Alvie, gracieusement mise à disposition par sa coopérative. Et choisie parce que "c'est le seul outil adapté à la parcelle", souligne Pierre Bonnel.
"On essaie de faire un jumeau digital de l'exploitation, couplé à une connaissance agronomique pour mieux prévoir le moment où on maximise l'efficacité et où on minimise la perte physique (évaporation, dilution...)", explique Edita Bezeg, cofondatrice d'Alvie.
Hygo utilise une quinzaine de modèles météo, les données du capteur, la géolocalisation des parcelles, le type de cultures, de matériel agricole, répertorie toutes les marques de produits phytosanitaires autorisées avec les doses homologuées pour chaque substance.
"Chaque fois qu'un agriculteur passe dans un champ, on peut identifier les conditions d'usage, analyser les échecs de traitement et améliorer les pratiques", explique Edita Bezeg.
Lancée en 2020, Alvie a levé un million d'euros en août et déjà vendu près 380 prestations de services, essentiellement à des coopératives.
"L'idée nous est venue en discutant avec un agriculteur qui avait attaché au ruban adhésif une station météo fixe sur son tracteur. On s'est dit qu'on pouvait faire mieux", raconte la jeune économiste. Les essais sur des micros parcelles en France et en République tchèque ont permis de "réduire jusqu'à 30% les doses de pesticides".
Christophe Ryckabush utilise Hygo pour déterminer le meilleur moment pour traiter mais n'a "pas encore" osé réduire les doses.
"Nous avançons pas à pas, à leur côté", explique Edita Bezeg, dont la start-up veut appuyer "une transition qui va prendre du temps" pour des agriculteurs dont beaucoup voient chaque changement avant tout comme une prise de risque.
P.Anderson--BTB