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Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington
Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington / Photo: © Ministère iranien des Affaires étrangères/AFP

Nucléaire: le chef de la diplomatie iranienne à Oman pour de nouvelles discussions avec Washington

Le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé vendredi à Mascate à la veille d'une troisième session de discussions sur le nucléaire avec les Etats-Unis dans la capitale omanaise, Téhéran augurant de "possibles progrès" si Washington fait preuve de "bonne volonté".

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L'agence de presse iranienne Mehr a diffusé une courte vidéo montrant Abbas Araghchi descendre d'un avion iranien à l'aéroport de Mascate.

Peu après son arrivée, M. Araghchi a refusé de commenter les pourparlers alors qu'il signait des exemplaires de la traduction arabe de son livre, "Le Pouvoir de la négociation", lors d'un salon du livre.

"A la tête d'une délégation composée de diplomates et d'experts techniques", M. Araghchi mènera des discussions indirectes avec les Etats-Unis, a indiqué le porte-parole de son ministère, Esmaïl Baghaï.

Côté américain, le département d'Etat a annoncé que l'émissaire du président Donald Trump, Steve Witkoff, participerait à ces pourparlers, dans la foulée des deux précédents rendez-vous à Mascate et Rome les 12 et 19 avril.

La dernière réunion avait été qualifiée de "bonne" par les deux pays, qui n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Ce troisième cycle prévoit des pourparlers techniques entre experts avant la négociation diplomatique à haut niveau.

Michael Anton, responsable de la planification politique au sein du département d'Etat américain, dirigera les travaux techniques du côté américain.

Côté iranien, ils seront menés par les vice-ministres iraniens des Affaires étrangères Kazem Gharibabadi et Majid Takht-Ravanchi, selon l'agence de presse iranienne Tasnim.

- "Fins pacifiques" -

"Pour que les négociations progressent, il faut une démonstration de bonne volonté, de sérieux et de réalisme de la part de l'autre partie", a déclaré vendredi M. Baghaï.

Selon lui, le ministre des Affaires étrangères omanais, Badr al-Boussaïdi, servira de médiateur entre les deux parties.

Dans une interview jeudi, le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré que Téhéran "aborderait les négociations de samedi avec sérieux, et que si l'autre partie fait également preuve de sérieux, des progrès sont possibles".

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations, défendant un droit au nucléaire à des fins civiles.

La délégation iranienne est "déterminée à garantir le droit légitime et légal de notre nation à utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, tout en prenant des mesures (...) pour démontrer que notre programme est entièrement pacifique", a déclaré vendredi M. Baghaï sur X.

"La rapide levée des sanctions illégales et inhumaines est une priorité que nous cherchons à atteindre", a-t-il ajouté.

En 2018, M. Trump avait retiré son pays de l'accord international conclu trois ans plus tôt qui encadrait le programme nucléaire de Téhéran en échange d'une levée des sanctions. En représailles, l'Iran a progressivement pris ses distances avec le texte, en enrichissant notamment de l'uranium à un niveau élevé.

M. Araghchi a fait part cette semaine de l'"optimisme prudent" de son pays sur le processus en cours, en disant que "si la seule demande des Etats-Unis est que l'Iran ne possède pas d'armes nucléaires, cette demande est réalisable".

Mais "s'ils ont d'autres exigences (...), nous rencontrerons naturellement des problèmes", a-t-il déclaré.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a relancé sa politique dite de "pression maximale" sur l'Iran, et l'a appelé en mars à négocier un nouvel accord tout en menaçant de bombarder le pays en cas d'échec de la diplomatie.

Dans des déclarations publiées vendredi par Time magazine, il a assuré être prêt à rencontrer le guide suprême ou le président iraniens, tout en prévenant qu'à défaut d'accord sur le nucléaire, il serait "le premier" à avoir recours à la force.

D.Bachmann--VB