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Washington n'a pas épuisé "tous les outils" pour faire pression sur Moscou (Kallas à l'AFP)
Washington n'a pas épuisé "tous les outils" pour faire pression sur Moscou (Kallas à l'AFP) / Photo: © AFP

Washington n'a pas épuisé "tous les outils" pour faire pression sur Moscou (Kallas à l'AFP)

La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a estimé mardi que les Etats-Unis n'avaient pas utilisé "tous les outils" à leur disposition pour mettre la pression sur la Russie, accusant Moscou d'avoir cherché à gagner du temps avec sa trêve de Pâques en Ukraine.

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"Ils n'ont pas respecté la trêve. Il est clair que la Russie se livre à des jeux, essaye de gagner du temps et ne veut pas vraiment la paix", a-t-elle déclaré dans un entretien à l'AFP.

Le président américain Donald Trump a menacé la semaine dernière de mettre fin aux efforts américains en cours pour arrêter la guerre en Ukraine s'il n'y avait pas de progrès rapides et tangibles de la part de Moscou et de Kiev.

La locataire de la Maison Blanche a ensuite assuré qu'il espérait un accord "cette semaine" entre les deux pays.

Pour Kaja Kallas, l'annonce par la Russie d'une trêve de 30 heures pendant le week-end n'était en réalité qu'une ruse visant à éviter que le président américain puisse "perdre patience" à l'égard du Kremlin.

"Ils pensent que le temps joue en leur faveur, donc ils n'envoient aucun signal positif, ils ne font preuve d'aucune bonne volonté," estime-t-elle.

Selon la cheffe de la diplomatie européenne, Kiev et ses soutiens européens espéraient que Washington adopterait une ligne plus dure vis-à-vis de Moscou.

"Ils ont des outils entre leurs mains pour véritablement mettre la pression sur la Russie. Pourquoi ne les utilisent-ils pas pour mettre fin à cette guerre?", s'est-elle interrogée.

"S'ils se retirent maintenant sans utiliser ces outils (...) la grande question est pourquoi?", a-t-elle insisté.

- "Preuves crédibles" -

Une réunion est prévue mercredi à Londres, entre représentants américains, ukrainiens, britanniques, français, après des discussions inédites à Paris jeudi dernier en présence notamment du secrétaire d'Etat américain Marco Rubio, du chef de cabinet du président ukrainien Volodymyr Zelensky, Andriï Iermak, et du président français Emmanuel Macron.

Pour la cheffe de la diplomatie européenne, les Etats-Unis feraient une erreur en envisageant de reconnaître la Crimée, région ukrainienne annexée par Moscou en 2014, comme un territoire russe dans le cadre d'un accord.

"Dans ce de cas de figure, la Russie obtiendrait clairement ce qu'elle veut", met-elle en garde.

Pour elle, l'équation est claire: l'UE ne reconnaîtra jamais la péninsule comme russe. "La Crimée est l'Ukraine," martèle-t-elle. "C'est très important pour ceux qui sont "La Crimée c'est l'Ukraine," martèle-t-elle. "C'est très important pour ceux qui sont occupés que les autres ne la reconnaissent pas comme russe."

L'UE a jusqu'ici été exclue des efforts de paix engagés par les Etats-Unis mais Washington reconnaît que le bloc devra, à un moment donné, être impliqué dans les discussions, en raison en particulier des vastes sanctions imposées à la Russie.

Mais pour Kaja Kallas, les 27 ne doivent assouplir aucune sanction tant que la Russie n'aura pas démontré qu'elle respecte un éventuel accord de paix.

"Nous devons voir des preuves crédibles qu'ils respectent cet accord avant de prendre des initiatives en ce sens".

J.Marty--VB