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Le chef de la diplomatie américaine attendu à Paris pour des discussions sur l'Ukraine
Le chef de la diplomatie américaine attendu à Paris pour des discussions sur l'Ukraine / Photo: © GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives

Le chef de la diplomatie américaine attendu à Paris pour des discussions sur l'Ukraine

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est attendu à Paris jeudi pour des discussions sur le conflit en Ukraine notamment, première visite officielle du chef de la diplomatie américaine en France en pleine période de tension entre Washington et l'Europe.

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M. Rubio, qui sera accompagné de l'émissaire spécial de Donald Trump en charge des dossiers ukrainien et du Moyen-Orient Steve Witkoff, doit rencontrer le président Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.

Le chef de l'administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a également annoncé être présent à Paris ce jeudi, accompagné de deux ministres, en vue de rencontrer des "représentants" américains.

Il s'agit du troisième déplacement en Europe de Marco Rubio depuis sa prise de fonctions, après sa participation à la conférence sur la sécurité à Munich mi-février et une réunion de l'Otan à Bruxelles en mars.

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump n'a eu de cesse de malmener ses alliés européens. Outre l'épineux dossier des droits de douane, il les accuse d'abuser des Etats-Unis, notamment dans le cadre de l'Otan.

Marco Rubio arrive en France alors que les négociations initiées par Donald Trump en vue d'un cessez-le-feu général en Ukraine piétinent, plus de trois ans après le début de cette guerre en février 2022.

Un bombardement meurtrier russe dimanche contre la ville ukrainienne de Soumy (nord-est), qui a tué au moins 35 civils, a rappelé, selon Washington et Paris, l'urgence à trouver une issue au conflit. Dans la nuit de mercredi à jeudi, une "attaque massive de drones" russes a fait trois morts et 30 blessés, à Dnipro (est), selon le gouverneur local.

"Ces différentes rencontres permettront de faire le point sur les négociations de paix visant à mettre fin à l'agression russe de l'Ukraine. Elles feront suite aux conversations du président de la République avec le président Trump et aux travaux menés dans le cadre de la coalition des volontaires", a indiqué la présidence française dans un communiqué.

Alors que Donald Trump a opéré, au grand dam des Européens, un rapprochement avec Vladimir Poutine, Paris et Londres ont pris de leur côté la tête d'une "coalition des volontaires", composée d'une trentaine de pays alliés de l'Ukraine travaillant notamment à la création d'une "force de réassurance" destinée à garantir un éventuel cessez-le-feu et empêcher toute nouvelle attaque de la Russie.

- "Contraindre" -

Lundi, trois jours après une nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, Steve Witkoff a affirmé que les pourparlers étaient "sur le point" de permettre des avancées.

Avec le bombardement de Soumy, "Vladimir Poutine a une nouvelle fois démontré que sa cruauté est sans limite, qu'il n'a aucune intention de cesser le feu alors que l'Ukraine y a consenti depuis plus d'un mois et qu'il va donc falloir l'y contraindre", a estimé mercredi Jean-Noël Barrot.

Les échanges de jeudi "seront également l'occasion de discuter des droits de douane ainsi que de la situation au Proche-Orient dans une logique de désescalade dans la région", a détaillé l'Elysée.

Une source diplomatique française a indiqué à l'AFP que le dossier du nucléaire iranien pourrait être au programme.

De rares discussions entre Téhéran et Washington sur le programme nucléaire de l'Iran se sont tenues samedi dans le sultanat d'Oman et un nouveau round est prévu le 19 avril à Rome, toujours sous la médiation d'Oman.

Négociateurs actifs d'un accord en 2015, les Européens, regroupés au sein de l'E3 (France, Allemagne, Grande-Bretagne), en sont pour l'instant tenus à l'écart, cantonnés à un rôle d'observateur.

Le temps presse pour trouver un accord alors que Téhéran n'est "pas loin" de disposer de la bombe nucléaire, a averti mercredi Rafael Grossi, le chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique, dans un entretien au quotidien Le Monde.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, soupçonnent de longue date l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rejette ces allégations et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Tandis que M. Rubio sera à Paris, le ministre français des Armées Sébastien Lecornu sera, lui, à Washington jeudi où il s'entretiendra avec le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth.

J.Marty--VB