
-
Guerre commerciale: la directrice générale de l'OMC "très préoccupée"
-
C1: pas de miracle pour le Real Madrid, puni et éliminé par Arsenal
-
Ligue des champions: l'Inter tremble mais brise le rêve du Bayern Munich
-
Guerre commerciale: le bras de fer continue entre Washington et Pékin
-
Marchés mondiaux: les inquiétudes commerciales subsistent, Wall Street termine en berne
-
Wall Street termine en berne, les perspectives économiques américaines inquiètent
-
Rassemblements à Paris et Marseille en soutien aux journalistes tués à Gaza
-
L'emprisonnement au Salvador d'expulsés des Etats-Unis crée un "trou noir" juridique, dénoncent les ONG
-
Présidentielle en Côte d'Ivoire: le principal parti d'opposition vote pour Thiam candidat
-
Le zoo de Prague annonce la naissance de raririssimes canards menacés d'extinction
-
Israël transforme 30% de Gaza en zone tampon
-
La campagne canadienne accentue la rupture des électeurs avec les médias traditionnels
-
L'Iran n'est "pas loin" de disposer de la bombe atomique, dit le chef de l'AIEA
-
Les Bourses mondiales rivées sur les tensions commerciales, Nvidia sous pression
-
Guerre commerciale: les Bourses européennes terminent en légère hausse, sauf Paris
-
Israël exclut l'entrée d'aide dans Gaza devenue "fosse commune" selon MSF
-
Guerre commerciale: la directrice générale l'OMC "très préoccupée"
-
Trump cloue au pilori Harvard, accusée de propager "la haine et l'imbécilité"
-
Asile: l'UE liste des pays "sûrs", Rome salue un "succès"
-
Le prince Paul de Roumanie, visé par un mandat d'arrêt, remis en liberté à Paris
-
Canada: statu quo de la banque centrale, qui juge impossible les prévisions
-
Trump cloue au piloris Harvard, qu'il qualifie de "blague"
-
Wall Street recule, plombée par Nvidia et la guerre commerciale
-
Chikungunya à La Réunion: six décès, mais une amorce de recul de l'épidémie
-
Guerre commerciale: les Bourses mondiales reculent, la tech sous pression
-
24 Heures motos: au Mans, Grégory Leblanc "court après le record absolu" de victoires
-
F1: Red Bull déjà sous pression après un début de saison compliqué
-
Déficit: Paris veut toujours rentrer dans les clous européens en 2029
-
C1: PSG, la peur au ventre qui doit servir de piqûre de rappel
-
Les Bourses mondiales fléchissent, avec la guerre commerciale pour boussole
-
EDF reporte à nouveau le redémarrage de l'EPR de Flamanville, au 21 avril
-
La Cour des comptes menace de ne plus certifier le budget de l'Etat si elle n'est pas davantage écoutée
-
Prisons: nouvelles dégradations, des personnels ciblés
-
Eclaircie pour l'économie chinoise, mais orage en vue
-
Pierre Palmade est sorti de prison, il effectuera sa peine sous bracelet
-
Au pays de Galles, la flambée de l'or relance une mine oubliée chère aux Windsor
-
Cyclisme: Hinault revient sur la terrible côte de Domancy et sur sa légende
-
A l'approche de Pâques, des chrétiens de Palestine entre peur et piété
-
Guerre commerciale: Pékin et Washington poursuivent leur bras de fer
-
Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit
-
La Bourse de Paris en baisse, entre tensions commerciales et résultats d'entreprises
-
Ukraine: dans une maison de retraite, des fins de vie bouleversées par la guerre
-
Les Bourses mondiales moroses, nouvelles tensions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis
-
Prisons: nouvelles attaques, des personnels ciblés
-
Au Niger, l'essor du solaire face à la pénurie d'électricité
-
Les Bourses européennes ouvrent en baisse, minées par les tensions commerciales
-
Dans un Cuba en crise, la loterie clandestine gagne des adeptes
-
Congrès des Ecologistes: un vote sans suspense mais pas sans critiques
-
Cambodge: la nouvelle vie sur les routes du tribunal des Khmers rouges
-
La pie se méfie de la nouveauté et les petits oiseaux en profitent

Pour les chercheurs américains, la question brûlante du départ
"C'est sur toutes les lèvres", raconte un étudiant chercheur. Dans les couloirs des universités et des laboratoires de recherche américains, la question d'un départ à l'étranger s'impose dans les esprits, sur fond d'inquiétude grandissante quant au futur de la recherche aux Etats-Unis.
L'annonce du départ de Jason Stanley, professeur de philosophie et spécialiste du fascisme, de la prestigieuse université américaine de Yale pour rejoindre le Canada a récemment mis en lumière le dilemme auquel font face un nombre croissant d'universitaires et de scientifiques américains: rester ou partir.
"J'ai pris ma décision quand Columbia a plié", a expliqué M. Stanley dans une interview au média CBS, en référence à l'université new-yorkaise qui a récemment cédé aux exigences de Donald Trump pour conserver ses subventions.
"Ce n'est pas le moment de reculer et d'avoir peur", a lancé le professeur, jugeant que les Etats-Unis étaient devenus "un pays autoritaire".
Entre financements annulés ou menacés de l'être, crainte de censure et d'atteinte à leurs libertés, de plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent à quitter les Etats-Unis, pourtant considérés jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.
Selon un sondage publié fin mars par la revue spécialisée Nature et réalisée auprès de plus de 1.600 personnes, plus de 75% des scientifiques songent aujourd'hui à un tel départ en raison des politiques mises en place par Donald Trump.
"Une tendance particulièrement prononcée chez les chercheurs en début de carrière", relève cette enquête, notant la grande proportion d'étudiants en master de recherche ou en doctorat qui envisagent un départ.
- "Surréaliste" -
"Les gens ont tellement peur", décrit à l'AFP Daniella Fodera, une doctorante à l'université Columbia dont la bourse de recherche a récemment été annulée.
Plusieurs institutions académiques ont annoncé ces dernières semaines un gel dans leurs embauches et une réduction du nombre d'étudiants qu'elles acceptent, "ce qui perturbe considérablement la filière universitaire", observe cette jeune chercheuse en biomécanique.
"C'est une période un peu surréaliste pour les scientifiques car nous ne savons tout simplement pas ce qui va se passer, abonde Karen Sfanos, à la tête d'un programme de recherche à l'université Johns Hopkins. "C'est un moment difficile pour la jeune génération, parce que beaucoup de laboratoires (...) ne savent pas s'ils vont pouvoir les soutenir".
Par crainte donc de ne pas trouver de poste, mais aussi par volonté d'échapper au "climat" politique actuel, Daniella Fodera, qui étudie les fibromes utérins - des tumeurs bénignes affectant de nombreuses femmes - explique avoir commencé "à chercher activement des programmes en Europe et à l'étranger pour poursuivre (s)a formation post-doctorale".
"C'est sur toutes les lèvres, que ce soit une plaisanterie ou pas", appuie JP Flores, étudiant chercheur en génétique en Caroline du Nord, disant y songer lui aussi.
- Europe et Canada -
Une fuite des cerveaux dont certains pays comptent bien bénéficier. Plusieurs universités européennes et canadiennes ont ainsi annoncé des initiatives pour attirer les talents américains.
Un appel du pied qui ne passe pas inaperçu. "Je connais déjà des chercheurs qui ont une double nationalité ou qui ont de la famille au Canada, en France, en Allemagne et qui commencent à dire: +Je pense que je vais aller vivre en Allemagne pour les cinq prochaines années et faire de la recherche là-bas+", rapporte Gwen Nichols, membre d'une association dédiée à la recherche contre les cancers du sang.
Pour autant, l'option du départ est loin d'être accessible à tous, insiste une jeune chercheuse en sciences du climat souhaitant rester anonyme, les étudiants et doctorants étant les premiers affectés par les coupes budgétaires mais aussi les moins expérimentés, donc "ceux qui ont le moins de chance d'avoir le profil que les institutions de l'UE espèrent attirer".
Pour cette titulaire d'un doctorat, qui a initié les démarches pour émigrer en Europe, les Etats-Unis courent le risque d'"une perte générationnelle pour la science dans toutes les disciplines".
Une crainte que partage Gwen Nichols, pour qui c'est l'avenir même de la domination scientifique américaine qui est en jeu: si rien ne change, "nous verrons le problème dans 10 ans, lorsque nous n'aurons pas les innovations dont nous avons besoin", alerte-t-elle.
R.Kloeti--VB