
-
Baisse des ventes, chute en Bourse, âge du PDG: contexte tendu pour l'assemblée générale de LVMH
-
Rugby: l'Australie se plaint de clubs français cherchant à "débaucher" ses jeunes talents
-
La guerre commerciale de Trump attise l'inquiétude économique mondiale
-
Gisèle Pelicot et Léon Marchand dans les "100 personnes les plus influentes" du magazine Time
-
Chez Vinci, Xavier Huillard prend du champ, une page se tourne
-
Le chef de la diplomatie américaine à Paris pour des discussions sur l'Ukraine
-
Des "indices" liés à la vie détectés sur une exoplanète
-
Instagram et WhatsApp n'auraient pas si bien réussi sans Facebook, plaide Zuckerberg au procès Meta
-
Trump cloue au pilori Harvard, accusée de propager "haine et imbécilité"
-
Guerre commerciale: la directrice générale de l'OMC "très préoccupée"
-
C1: pas de miracle pour le Real Madrid, puni et éliminé par Arsenal
-
Ligue des champions: l'Inter tremble mais brise le rêve du Bayern Munich
-
Guerre commerciale: le bras de fer continue entre Washington et Pékin
-
Marchés mondiaux: les inquiétudes commerciales subsistent, Wall Street termine en berne
-
Wall Street termine en berne, les perspectives économiques américaines inquiètent
-
Rassemblements à Paris et Marseille en soutien aux journalistes tués à Gaza
-
L'emprisonnement au Salvador d'expulsés des Etats-Unis crée un "trou noir" juridique, dénoncent les ONG
-
Présidentielle en Côte d'Ivoire: le principal parti d'opposition vote pour Thiam candidat
-
Le zoo de Prague annonce la naissance de raririssimes canards menacés d'extinction
-
Israël transforme 30% de Gaza en zone tampon
-
La campagne canadienne accentue la rupture des électeurs avec les médias traditionnels
-
L'Iran n'est "pas loin" de disposer de la bombe atomique, dit le chef de l'AIEA
-
Les Bourses mondiales rivées sur les tensions commerciales, Nvidia sous pression
-
Guerre commerciale: les Bourses européennes terminent en légère hausse, sauf Paris
-
Israël exclut l'entrée d'aide dans Gaza devenue "fosse commune" selon MSF
-
Guerre commerciale: la directrice générale l'OMC "très préoccupée"
-
Trump cloue au pilori Harvard, accusée de propager "la haine et l'imbécilité"
-
Asile: l'UE liste des pays "sûrs", Rome salue un "succès"
-
Le prince Paul de Roumanie, visé par un mandat d'arrêt, remis en liberté à Paris
-
Canada: statu quo de la banque centrale, qui juge impossible les prévisions
-
Trump cloue au piloris Harvard, qu'il qualifie de "blague"
-
Wall Street recule, plombée par Nvidia et la guerre commerciale
-
Chikungunya à La Réunion: six décès, mais une amorce de recul de l'épidémie
-
Guerre commerciale: les Bourses mondiales reculent, la tech sous pression
-
24 Heures motos: au Mans, Grégory Leblanc "court après le record absolu" de victoires
-
F1: Red Bull déjà sous pression après un début de saison compliqué
-
Déficit: Paris veut toujours rentrer dans les clous européens en 2029
-
C1: PSG, la peur au ventre qui doit servir de piqûre de rappel
-
Les Bourses mondiales fléchissent, avec la guerre commerciale pour boussole
-
EDF reporte à nouveau le redémarrage de l'EPR de Flamanville, au 21 avril
-
La Cour des comptes menace de ne plus certifier le budget de l'Etat si elle n'est pas davantage écoutée
-
Prisons: nouvelles dégradations, des personnels ciblés
-
Eclaircie pour l'économie chinoise, mais orage en vue
-
Pierre Palmade est sorti de prison, il effectuera sa peine sous bracelet
-
Au pays de Galles, la flambée de l'or relance une mine oubliée chère aux Windsor
-
Cyclisme: Hinault revient sur la terrible côte de Domancy et sur sa légende
-
A l'approche de Pâques, des chrétiens de Palestine entre peur et piété
-
Guerre commerciale: Pékin et Washington poursuivent leur bras de fer
-
Indonésie: des Vespa électriques et silencieuses mais qui font du bruit
-
La Bourse de Paris en baisse, entre tensions commerciales et résultats d'entreprises

Venezuela: le dollar au noir s'envole, la peur de la crise revient
"Tout augmente. C'est insupportable": le taux du dollar au marché noir s'envole au Venezuela, ravivant le spectre de l'hyperinflation et de la pénurie des pires années de la crise qui a poussé des millions d'habitants à émigrer.
Alors que l'incertitude règne face au durcissement des sanctions américaines contre le secteur du pétrole, le cours du "dollar noir" a franchi cette semaine la barre symbolique des 100 bolivares. Longtemps contenu, l'écart avec le taux officiel de 69,5 bolivares est aujourd'hui saisissant: près de 50% de plus.
Cette grande disparité exerce une forte pression sur les prix, car les commerces sont obligés d'utiliser le taux officiel sous peine d'amendes, voire de fermeture. Elle souligne aussi une perte de confiance dans la monnaie locale.
"Cela nous affecte parce que cette hausse du dollar fait tout augmenter. La nourriture augmente (...) les transports augmentent, tout augmente. C'est insupportable", résume à l'AFP Darwin Contreras, un commerçant de 40 ans qui entrevoit le spectre de l'hyperinflation vécue entre 2018 et 2021, avec un pic historique à 130.000% la première année.
Le fossé entre les taux a commencé à se creuser au second semestre 2024, atteignant alors environ 20%.
- "Effet Chevron" -
Pour les experts, la décision du président américain Donald Trump de révoquer la licence accordée au pétrolier Chevron pour opérer au Venezuela, malgré les sanctions, a déjà un impact, même si cette mesure ne doit s'appliquer que le 27 mai.
Environ 25% de la production pétrolière vénézuélienne, actuellement autour de 900.000 barils par jour, provient des opérations de Chevron, selon le cabinet Aristimuño Herrera & Asociados.
"Chevron est l'un des principaux fournisseurs de devises dans le secteur bancaire", explique à l'AFP César Aristimuño. Or, rien qu'en 2024, l'Etat a injecté quelque cinq milliards de dollars sur les marchés pour soutenir le bolivar, d'après les données de son cabinet.
"L'annonce" du départ de Chevron "a immédiatement suscité une grande inquiétude au Venezuela", affirme M. Aristimuño.
Et avec elle une hausse de la demande de dollars, les Vénézuéliens cherchant une valeur refuge.
"La demande a été très forte ces dernières semaines. Aujourd'hui, la demande dépasse largement l'offre", note César Aristimuño, décrivant un "effet Chevron".
Au Venezuela, le marché noir est né pendant les années où existait un contrôle des changes strict, qui a été presque aboli avec la dollarisation informelle de l'économie.
- "Dollar de guerre" des "gringos" -
Le président Nicolas Maduro a en effet dû autoriser la circulation du billet vert des "gringos", l'ennemi américain honni, pour faire face aux problèmes de pénurie et à l'hyperinflation qui minaient le pays.
La dollarisation a permis de sortir de sept ans de récession entre 2013 et 2020, durant lesquelles le PIB s'est contracté de 80%.
M. Maduro, dont la réélection en 2024 n'est pas reconnue par les Etats-Unis, a admis vendredi que la demande de dollars sur le marché formel avait augmenté de 40%.
"Le dollar de guerre" est "un vieil ennemi de l'économie vénézuélienne", a-t-il déclaré à la télévision nationale. "Nous devons faire tout ce qu'il faut pour surmonter la perturbation créée par les deux annonces de guerre économique du gouvernement des Etats-Unis contre le Venezuela", soit la révocation de la licence de Chevron et l'annonce américaine de droits de douane de 25% pour les pays acheteurs de pétrole vénézuélien.
Si les consommateurs détenant des dollars peuvent les échanger contre plus de bolivares, ils subissent aussi l'augmentation des prix, tirés vers le haut.
La Banque centrale n'a pas publié de chiffre d'inflation depuis octobre, mais des estimations indépendantes situent l'indice interannuel à 117% jusqu'en février.
Les commerçants, quant à eux, essuient des pertes. Ils sont obligés d'accepter les paiements au taux officiel, et "essayer de compenser ces pertes en ajustant les prix en dollars peut ne pas suffire", avertit la société Albusdata.
"Le fait d'accepter, de facturer au taux parallèle est très délicat. Il est parfois même préférable de perdre le fournisseur (...) ou simplement de se retirer du marché", relève Diego Rodriguez, commerçant de 39 ans.
"Je veux croire que les organismes compétents prendront des mesures d'une manière ou d'une autre", dit-il. "Quand elles (les autorités) injectaient des dollars (sur le marché pour augmenter l'offre), il y avait une différence très minime" entre les taux, "sur laquelle il était possible de travailler".
P.Vogel--VB