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"2045": le jeu de société qui simule une invasion chinoise de Taïwan
Afin d'empêcher les forces chinoises de s'emparer de Taïwan, Ruth Zhong choisit l'option nucléaire: la joueuse lâche une bombe atomique sur la capitale Taipei, un sacrifice destiné à assurer la liberté de l'île et sa propre victoire.
Paru le mois dernier, "2045" est un jeu de société taïwanais de stratégie militaire, à somme nulle et chacun pour soi, qui place les participants face à une attaque chinoise simulée 20 ans dans le futur.
Sur le plateau, l'avenir de Taïwan dépend de leurs options stratégiques. Dans le monde réel, l'archipel est sous la menace constante d'une invasion de la Chine, dont elle revendique la souveraineté et n'exclut pas le recours à la force pour l'unifier à son territoire.
"Le plus intéressant dans ce jeu est que vous devez prendre des décisions en continu par rapport à une situation qui évolue, et ces choix peuvent modifier toute l'histoire de Taïwan en un instant", décrit à l'AFP Ruth Zhong, 36 ans, qui joue entre amis.
"J'ai estimé que (la bombe nucléaire) était une action nécessaire afin d'assurer la survie de l'île", dit-elle.
Le jeu de l'éditeur taïwanais Mizo Games, imagine les dix premiers jours d'une invasion chinoise, avant l'arrivée de forces alliées.
Les participants incarnent différents personnages taïwanais: un insurgé, un collaborateur de Pékin, un marchand d'armes...
Chang Shao-lian, le fondateur de Mizo Games, explique que "2045" est différent du précédent jeu de guerre de l'éditeur, qui obligeait les joueurs à coopérer pour gagner.
"Nous avons décidé de nous éloigner du romantisme et de créer un jeu enraciné dans le réalisme", raconte-t-il.
Si l'Armée populaire de libération chinoise (APL) prend suffisamment de villes-clés de l'île, Taïwan perd.
Certains pourraient penser que "2045" est réservé aux pro-indépendance de Taïwan, mais "n'importe qui avec une vision stratégique sur le conflit dans le détroit peut trouver des moyens de gagner", insiste M. Chang.
- "A la fin, tout dépend des intérêts" -
Mizo Games a levé quatre millions de nouveaux dollars taïwanais (122.160 dollars) via une cagnotte en ligne pour produire "2045", avec la promesse qu'il soit aussi proche de la réalité que possible.
Dans leur entreprise, les créateurs ont consulté divers experts parmi lesquels militaires, analystes politiques et spécialistes de la sécurité nationale, tout en imaginant des cartes basées sur des exercices de l'armée chinoise qui ont vraiment eu lieu.
Ils sont même allés jusqu'à étudier des attaques bien réelles pour renforcer la crédibilité technique de leurs scénarios, dont celui du bombardement de l'immeuble le plus haut de Taïwan, la tour Taipei 101, représentée sur la boîte.
"Nous avons sans cesse affiné les détails, l'ampleur des dégâts, l'intensité de l'explosion, les effets de lumière et la présence d'avions en arrière-plan", retrace pour l'AFP Lai Boyea, concepteur visuel de "2045".
Ces dernières années, la Chine a intensifié sa pression sur Taïwan en déployant de plus en plus d'avions de chasse et de navires de guerre autour de l'île principale. Elle a aussi mené des exercices militaires majeurs simulant une attaque ou un blocus du territoire.
En décembre, la présidence taïwanaise a pour sa part organisé sa première simulation sur table d'opérations militaires chinoises dans la région, pour se préparer à un éventuel combat.
Mais en réalité, Taïwan serait largement dépassé en termes d'effectifs et d'arsenal en cas de guerre avec le voisin chinois.
Si les créateurs de "2045" espèrent que le conflit restera confiné dans les salles de jeux, Lai Boyea pense que l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022 a rendu la menace d'une attaque chinoise sur Taïwan plus concrète.
"Vous vous imaginez, s'ils attaquaient, comment feraient-ils ?", interroge le concepteur.
"Plusieurs cartes du jeu décrivent ces possibilités, de l'atterrissage amphibie sur les plages taïwanaises aux incursions dans les régions centrales et du Sud", poursuit-il.
Et bien que "2045" ne puisse pas restituer la brutalité d'une vraie guerre, pour Ruth Zhong, il démontre que la volonté d'aider les autres a ses limites en temps de crise.
"Que ce soit dans un jeu ou la réalité, vos alliés ne vous soutiendront pas forcément de façon inconditionnelle", fait-elle valoir.
"A la fin, tout dépend des intérêts", conclut la joueuse.
C.Kreuzer--VB