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Inde: la recherche des perdus de vue, un des défis du rassemblement de la Kumbh Mela
Shyama est désespérée. Cette fidèle hindoue recherche en vain son amie, perdue depuis leur bain rituel dans les fleuves sacrés lors de la Kumbh Mela, le pèlerinage géant qui réunit des millions de personnes depuis lundi dans le nord de l'Inde.
Sans nouvelle de sa voisine depuis plus d'une journée, cette femme de 60 ans attend en pleurs dans un abri destiné aux personnes perdues.
"Je pense qu'elle m'a quittée et est partie", veut croire Shyama, qui n'a qu'un seul nom. "Je n'ai pas d'argent, je ne connais personne ici, comment vais-je pouvoir rentrer chez moi?"
Chaque matin, avant les premières lueurs du soleil, des dizaines de milliers d'hommes, femmes et enfants se déshabillent à touche-touche le long des berges, dans la brume, avant de plonger dans les eaux froides et grises censées, selon la tradition hindoue, les laver de leurs péchés.
A mesure que le jour se lève, la foule devient de plus en plus compacte et s'étend désormais à perte de vue sur les rives du confluent des fleuves sacrés du Gange et de la Yamuna.
Dans cette marée humaine, un instant d'inattention suffit pour perdre ses compagnons de voyage.
Dans son sari mouillé, Sushila, une femme au foyer d'une soixantaine d'années qui a fait plus de 500 kilomètres depuis l'Etat du Bihar (nord-est), a perdu tout contact avec sa fille.
"Je sais qu'elle est quelque part près d'ici", se rassure-t-elle en jetant un coup d'œil au flot constant de pèlerins qui continuent d'affluer.
- "Tellement peur" -
Maiku Lal, lui, a eu de la chance. Après des heures d'efforts, il tient fermement la main de Makhana, son épouse, retrouvée dans un des centres mis en place pour les personnes perdues.
"Elle nous a fait tellement peur", soupire M. Lal, un large sourire aux lèvres. C'est grâce à un des nombreux messages diffusés dans les hauts-parleurs qu'il a pu la retrouver.
Dans les centres d'accueil, ceux qui ont perdu un proche croisent ceux qui, grelottant, une couverture sur le dos, ont perdu tout ce dont ils se sont débarrassé avant de s'immerger.
Effondré, un vieil homme se lamente au micro de ne plus avoir de quoi se vêtir, exhortant son fils à le rejoindre au plus vite.
Beaucoup de fidèles n'ont pas de téléphone ou le laissent à un proche le temps du bain.
Les organisateurs du rassemblement se sont vantés d'avoir créé une application spéciale censée faciliter la localisation des pèlerins. Mais elle s'avère largement inutile pour ceux qui ont eu l'imprudence de laisser leur téléphone sur une berge.
Sandhya Sarkar, 45 ans, se demande bien comment elle va pouvoir rejoindre ses proches. Venue à Prayagraj du Bengale occidental (est), elle ne parle pas un traître mot d'hindi, la langue la plus parlée dans le nord de l'Inde.
"Je ne serais jamais venue si j'avais su qu'il y avait autant de monde à ce rassemblement", rouspète-t-elle. "Ma famille doit devenir folle à force de me chercher. C'est un véritable cauchemar".
Pas de quoi toutefois refroidir la ferveur des pèlerins les plus enthousiastes. "J'ai ressenti un immense (sentiment) paix, malgré la foule", assure Gopal Devi Shanti Gujjar, venu de l'Etat du Rajasthan (ouest).
U.Maertens--VB