
-
A Damas, les fonctionnaires font la queue pour toucher leur maigre revenu
-
Espagne: le Barça miraculé face au Celta (4-3)
-
ATP 500 de Barcelone: contre Alcaraz, Fils a tenté mais est passé à côté
-
ATP 500 de Munich: Zverev de retour en finale près de trois mois après l'Open d'Autralie
-
Poutine ordonne un cessez-le-feu en Ukraine pour Pâques
-
C1 féminine: Lyon s'impose ric-rac à Londres face à Arsenal (2-1)
-
Tunisie: jusqu'à 66 ans de prison dans le méga-procès du "complot" contre les opposants
-
Dans Gaza affamée, des Palestiniens se rabattent sur la viande de tortue
-
24 Heures motos: au Mans, BMW prend les devants sous la pluie
-
Six nations: les Bleues viennent péniblement à bout de l' Italie
-
Expulsions d'Afghans: Kaboul dénonce des mesures "unilatérales" sapant ses relations avec le Pakistan
-
C1 féminine: l'OL gagne ric-rac chez Arsenal (2-1)
-
Avoir le chikungunya une deuxième fois? En pleine épidémie, la question agite La Réunion
-
Maisons, école et mosquée: au Texas, le projet immobilier de la discorde
-
Expulsions d'Afghans du Pakistan: Kaboul exprime sa "profonde préoccupation"
-
En pleine guerre commerciale, Trump redouble de pression sur la Fed
-
Deuxième session de pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire à Rome
-
Bruno Le Maire propose d'unifier une partie de la dette publique en Europe pour créer un "euro de référence"
-
24 Heures motos: Yamaha en pole au Mans, Suzuki à ses trousses
-
Vance reçu au Vatican après les critiques du pape sur la politique migratoire américaine
-
Favoriser l'achat de produits bio pour protéger la femme enceinte et son bébé
-
En Guadeloupe, la montée en gamme du tourisme freinée par les réalités du terrain
-
Le difficile élan français vers le "cloud souverain"
-
La sardine en boîte mise à mal par le changement climatique
-
La Cour suprême américaine suspend les expulsions de migrants vénézuéliens
-
Nouvelle tendance fitness, l'Hyrox rassemble plus de 10.000 sportifs déchaînés au Grand Palais
-
NBA: le rookie Risacher s'est "bien adapté"
-
Top 14: pour Toulon, une saison loin d'être finie malgré l'élimination en Champions Cup
-
Play-offs NBA: les Celtics pour un doublé, Cleveland et Oklahoma City pour tout bousculer
-
Ligue des champions : Face à Arsenal, Dumornay est très attendue
-
Deuxième session de discussions entre l'Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire à Rome
-
Première mondiale en Chine: un semi-marathon ...de robots humanoïdes
-
Turquie: un mois après, le vent de fronde souffle toujours
-
Deuxième session de discussions entre l'Iran et les Etats-Unis sur le nucléaire
-
Les Etats-Unis annoncent réduire de moitié leurs effectifs militaires en Syrie
-
L1: battu à Rennes, Nantes peut trembler
-
Boxe: Bakary Samaké triomphe par K.O. avant le concert de Gazo
-
Des enfants aux stars de la piste, la transmission de l'art du sprint en Jamaïque
-
Ukraine: Washington menace de se retirer des négociations pour un cessez-le-feu
-
F1/GP d'Arabie saoudite: les McLaren dominent les deuxièmes essais libres
-
Frappes américaines au Yémen, le bilan monte à 80 morts selon les Houthis
-
ATP 500 de Barcelone: Qualifié pour les demi-finales, Fils a de nouveau rendez-vous avec Alcaraz
-
Yémen: 74 morts dans des raids américains selon les Houthis, attaques des insurgés
-
Cyclisme: Evenepoel, un nouveau retour, un nouveau triomphe
-
Avalanches: un décès en Savoie, la prudence de mise pour le week-end pascal
-
Vance à Rome pour voir sa "chère amie" Meloni et fêter Pâques au Vatican
-
Le gouvernement de Trump examine la possibilité de renvoyer le président de la Fed
-
Entre crêpes et micro-siestes, les pilotes au défi hors norme des 24 Heures motos
-
Risque sanitaire: la vente et l'importation de coupe-faim à base de Garcinia suspendues en France
-
L'offensive israélienne réduit la bande de Gaza à peau de chagrin

Otero Alcantara, l'artiste cubain dont Washington exige la libération
Une des personnalités de 2021 selon Time, un mercenaire au service des Etats-Unis pour le gouvernement cubain: Luis Manuel Otero Alcantara, artiste dissident de 34 ans, est en prison depuis sept mois et Washington réclame avec insistance sa libération.
Sa petite amie Claudia Genlui, conservatrice d'art de 31 ans, se rappelle le jour où il a été arrêté: le 11 juillet 2021, quand des milliers de Cubains ont déferlé dans les rues de l'île aux cris de "Nous avons faim" et "Liberté".
"Il est sorti de chez moi pour soutenir le reste des Cubains dans les manifestations", raconte-t-elle à l'AFP depuis Miami, où elle est depuis octobre.
Luis Manuel n'aura pas le temps de se joindre à eux : déjà dans la ligne de mire des autorités, il est interpellé en chemin. Depuis, il est dans la prison de haute sécurité de Guanajay, à 40 kilomètres à l'ouest de La Havane.
La justice lui reproche divers délits (incitation à commettre un délit, outrage aggravé, désordre public...), tous antérieurs au 11 juillet.
Car depuis quelques années, celui se définit comme "artiviste" - contraction d'artiste et activiste - multiplie les performances provocantes : pour protester contre un décret encadrant le travail des artistes, il tente de se recouvrir d'excréments face au Capitole.
Il s'amuse aussi à porter le drapeau cubain sur les épaules pendant un mois, ce qui lui vaut d'être poursuivi pour outrage aux symboles de la patrie.
Le magazine Time l'a sélectionné parmi les 100 personnalités de 2021, l'artiste dissident chinois Ai Weiwei saluant que "l'art demande du courage, ce qu'il a démontré à maintes reprises".
- "Un exemple" -
La dernière fois que Claudia a pu l'avoir au téléphone, c'était le 18 janvier. Il s'est depuis déclaré en grève de la faim.
Mi-février, elle a reçu un appel d'un proche d'un codétenu: "il m'a dit que (Luis Manuel) allait très mal, qu'il avait perdu énormément de poids, qu'il n'avait presque plus de forces pour marcher et ne parlait presque pas".
Pour Washington, c'est la sonnette d'alarme et le département d'Etat multiplie les appels à sa libération.
"Sept mois après avoir défendu pacifiquement les droits humains et les libertés fondamentales, Luis Manuel Otero Alcantara attend un procès qui paraît ne jamais arriver", a dénoncé le secrétaire d'Etat Antony Blinken.
"Nous sommes extrêmement inquiets que les autorités cubaines aient fait injustement un exemple d'Otero Alcantara", indique à l'AFP, dans une réponse écrite, le département d'Etat.
Pour le gouvernement cubain, Luis Manuel Otero Alcantara n'est pas un artiste, mais un agent au service des Etats-Unis pour tenter de le déstabiliser.
"C'est un argument que le gouvernement utilise toujours" pour discréditer les voix critiques, soupire Anamely Ramos, 37 ans, amie d'Alcantara et activiste qui s'est vu refuser l'entrée à Cuba la semaine dernière, au retour de Miami.
- "Soldats dans une guerre" -
Arturo Lopez-Levy, chercheur cubain de l'université Holy Names en Californie, rétorque que "les preuves sont claires", citant des "conversations téléphoniques" diffusées au journal télévisé qui sont "l'illustration d'une subordination de (Luis Manuel et Anamely) à la politique américaine".
S'il reconnaît que les droits de ces derniers ont été bafoués, il ajoute : "le mal causé par les Etats-Unis (par ses sanctions contre Cuba) est à mon avis beaucoup plus grave".
Dans ce contexte, "le gouvernement cubain perçoit cette partie de l'opposition cubaine comme une continuation de la politique hostile des Etats-Unis envers Cuba, ce sont des soldats dans une guerre" et "il veut qu'ils s'en aillent".
Ce bras de fer survient alors que Washington a laissé entrevoir récemment de possibles gestes d'apaisement, comme la réouverture de sa section consulaire à Cuba ou la facilitation des envois d'argent de l'étranger vers l'île, après des années de renforcement de l'embargo.
Pour Anamely Ramos, "Luis Manuel est déjà un symbole et je pense que Cuba, surtout, veut en faire une monnaie d'échange" contre des concessions. Mais il "n'accepte pas ça".
Selon Claudia Genlui, les autorités ont offert à maintes reprises à Luis Manuel la liberté en échange de l'exil, mais il refuse. "Son objectif, qui est le nôtre à tous, c'est la liberté de Cuba".
Désigné prisonnier de conscience par Amnesty International, il est aussi le visage d'une nouvelle génération au sein de l'opposition, qui réclame que lui soit décerné, ainsi qu'à deux autres opposants, le prix Sakharov du Parlement européen pour la liberté de pensée.
L.Janezki--BTB