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Plongée au coeur de la bande criminelle corse du "Petit Bar"
Que représente la bande criminelle corse du "Petit Bar"? Depuis des années, enquêteurs et magistrats travaillent à neutraliser ce clan, accusé de trafic de drogue, d'extorsions et d'assassinats mais aussi de blanchiment international, des faits pour lesquels 24 personnes seront jugées à partir de lundi à Marseille.
- Origine -
Née au début des années 2000, l'équipe du Petit Bar, "ainsi dénommée en raison de ses habitudes" dans un café du centre d'Ajaccio rebaptisé depuis, est "une organisation criminelle hiérarchisée autour du chef de clan, Jacques Santoni", relève un des juges d'instruction.
La bande a pris le pas sur le gang bastiais de la "Brise de mer", qui avait fait trembler la Corse pendant 30 ans avant d'en partie s'autodétruire dans une guerre fratricide à la fin des années 2000.
- Objectifs
Les membres du "Petit Bar s'évertuaient (...) à imposer la terreur", écrit une des juges d'instruction, pour "obtenir tout ce qui leur était nécessaire, y compris logements, emplois fictifs et omerta".
L'organisation s'adonne "à la poursuite d'activités occultes propres à assurer les richesses du clan et à la réalisation de projets criminels d'élimination des individus représentant un frein à la volonté hégémonique de l'organisation d'étendre son emprise sur le tissu économique" de la Corse-du-Sud et d'effectuer "la prise en main de la ville d'Ajaccio" et de ses "ressources financières".
Selon une procédure précédente, "l'équipe du Petit Bar (...) avait le projet d'éliminer Alain Orsoni", ex-leader nationaliste corse reconverti dans les affaires et présenté comme chef d'un clan adverse.
- Jacques Santoni, le chef présumé
Cette bande se pense comme une famille: "un lien viscéral les unit", peut-on lire dans la procédure liée à l'assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro. Mais dans la procédure financière Petit Bar, Jacques Santoni parle de lui en "patron" et des autres comme des "exécutants".
Jacques Santoni, alias "Tahiti", est né le 4 février 1978 à Ajaccio. Après avoir quitté l'école à 16 ans, il travaille un temps avec son père dans la restauration. Marié et père de deux enfants, il est tétraplégique depuis un accident de moto en 2003 et touche une allocation adulte handicapé.
Condamné à huit reprises, présenté comme le "cerveau" de l'assassinat du bâtonnier Sollacaro en 2012 à Ajaccio, il est, pour la justice, "ancré dans la criminalité organisée". "Je ne suis le chef de rien, sauf de ma famille et de mes enfants", assure-t-il pourtant devant les juges.
"Palace, palace, palace, ma vie c'est palace", dit-il sur une écoute retranscrite dans la procédure sur le blanchiment international dont le procès s'ouvre lundi à Marseille, après avoir disserté sur les qualités des différentes chambres d'hôtels de luxe parisiens.
- Les acolytes
Pascal Porri, alias "l'ampoule", le bras droit, né le 2 décembre 1972 à Ajaccio, est "l'ami, le confident, l'homme de confiance" de Jacques Santoni, selon la procédure Sollacaro. Condamné pour extorsion, recel et associations de malfaiteurs, il a aussi écopé de six ans de prison pour la tentative d'assassinat visant Alain Orsoni en 2008.
Il est marié à Valérie Mouren, directrice adjointe du pôle appui aux entreprises de la CCI de Corse-du-Sud, avec laquelle il a eu deux enfants. Ils ont tous deux été condamnés pour avoir bénéficié de la location d'un appartement à un tarif "très largement en dessous des prix du marché", par un entrepreneur, Antony Perrino, poursuivi, comme eux, dans l'enquête financière sur le Petit Bar.
André Bacchiolelli, dit "tête tordue", né le 13 mai 1967 à Ajaccio et présenté comme "un homme de main", a été condamné en 2007 et 2008, notamment pour trafic international de stupéfiants et association de malfaiteurs.
Michael Ettori, alias "Mika" ou "Canapé", né le 28 avril 1973, a déjà été condamné pour extorsion, trafic international de stupéfiants et association de malfaiteurs. Il est en fuite depuis le 28 septembre 2020 lorsque lui, Pascal Porri et André Bacchiolelli, arrêtés depuis, avaient échappé à un coup de filet policier, bénéficiant vraisemblablement de fuites policières.
- Révélations d'un repenti -
La justice est parvenue à juger ou poursuivre pour assassinats plusieurs membres du Petit Bar, grâce notamment aux révélations d'une ancienne "petite main" de la bande, le "premier repenti français", Patrick Giovannoni.
Devenu collaborateur de justice en 2015, il assure que Jacques Santoni aurait reconnu être le commanditaire de trois assassinats: celui d'Antoine Nivaggioni, ancienne figure du nationalisme corse reconvertie dans les affaires et proche d'Alain Orsoni, celui du président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, et celui d'Antoine Sollacaro.
Jacques Santoni n'a pas encore été jugé pour l'assassinat d'Antoine Nivaggioni, le 18 octobre 2010, son cas ayant été disjoint pour raisons médicales. Un des tireurs présumés a été condamné à 30 ans de prison et le repenti à cinq de prison avec sursis.
L'assassinat de Jacques Nacer n'a pas été élucidé.
L'assassinat du bâtonnier Antoine Sollacaro, premier assassinat d'un avocat en France depuis 20 ans, sera un des grands procès de 2025. Trois membres présumés du "Petit Bar" seront jugés à Aix-en-Provence du 3 novembre au 12 décembre.
R.Buehler--VB