
-
Wall Street: les indices S&P 500 et Dow Jones reculent de plus de 2%, le Nasdaq sous les 3%
-
Ligue 1: une pièce qui pourrait coûter cher à Saint-Etienne
-
Wall Street: les indices S&P 500 et Dow Jones reculent de plus de 2%
-
La mort du pape à 88 ans crée une vague d'émotion à travers le monde
-
Wall Street ouvre en nette baisse, sous pression face aux incertitudes économiques
-
Tennis: huit ans après Roland-Garros, Ostapenko gagne à nouveau sur terre à Stuttgart
-
Dans l'aube de Buenos Aires, larmes et prières d'Argentins "orphelins" de leur pape
-
Wall Street ouvre en baisse, sous pression face aux incertitudes économiques
-
Le pape François meurt à 88 ans au lendemain de Pâques
-
Automobile: CATL va lancer une batterie au sodium pour voitures électriques
-
Une page se tourne au Forum économique mondial avec la démission du fondateur
-
Mort du pape François à 88 ans au lendemain de Pâques
-
Sur la place Saint-Pierre, stupeur et recueillement: "Un grand pape est parti"
-
François, un pape réformiste à l'écoute des laissés-pour-compte
-
DHL suspend les envois aux Etats-Unis de certains colis d'une valeur de plus de 800 euros
-
La Russie reprend ses frappes en Ukraine après la trêve pascale
-
Le football, la passion de coeur du pape François
-
La neige au plus bas dans l'Himalaya, deux milliards de personnes menacées (rapport)
-
Le pape François est mort à 88 ans
-
Trump a levé un montant record de 239 millions de dollars pour son investiture de 2025
-
Macron à Mayotte pour donner "un coup d'accélérateur" à la reconstruction
-
Entre gags et coups de pub, le projet de stade du PSG suscite les convoitises
-
NBA: Gilgeous-Alexander, Jokic et Antetokounmpo finalistes pour le trophée MVP
-
Sur le Rhône, à la recherche de microplastiques qui se fondent dans le vivant
-
Play-offs NBA: OKC, Boston, Cleveland et Golden State démarrent parfaitement
-
Emmanuel Macron à Mayotte, toujours meurtri par le cyclone Chido
-
Guerre commerciale: Pékin s'agace des pays négociant avec Washington
-
USA: le ministre de la Défense impliqué dans une autre faille de sécurité
-
Macron attendu lundi à Mayotte toujours meurtrie par le cyclone Chido
-
"A l'instinct": les 100 jours d'un Trump sans garde-fou
-
Au Canada, le Premier ministre Mark Carney toujours en tête, à une semaine d'un vote décisif
-
Immigration: le président du Salvador propose un échange de prisonniers au Venezuela
-
L1: Lors d'un derby houleux, Saint-Etienne s'offre Lyon et de l'oxygène
-
Espagne: Federico Valverde maintient le Real en vie en Liga
-
L1: un arbitre touché par un projectile, Saint-Etienne - OL interrompu 45 minutes
-
L'Ukraine et la Russie s'accusent de violer la trêve, Trump espère un accord
-
Allemagne: Leverkusen dit presque adieu au titre
-
F1: coup double pour Piastri en Arabie saoudite
-
Italie: l'Inter craque à Bologne et relance Naples dans la course au titre
-
Angleterre: Arsenal à fond, le sacre de Liverpool retardé
-
Les soldats ukrainiens sur le front célèbrent Pâques malgré les explosions qui ponctuent la trêve
-
ATP 500 de Barcelone: Alcaraz, diminué, battu par Rune à un mois de Roland-Garros
-
Coupes américaines: l'OMS alerte sur les conséquences dans les zones de conflit
-
La guerre high-tech d'Israël à Gaza
-
Amstel: Skjelmose vainqueur "irréel" d'un combat titanesque avec Pogacar et Evenepoel
-
Angleterre: Arsenal à fond, Chelsea à réaction
-
En Afrique du Sud, fouler les grottes du "berceau de l'humanité"
-
Yémen: les médias houthis font état d'au moins deux morts dans des bombardements américains
-
Amstel: Skjelmose émerge d'un combat de titans face à Pogacar et Evenepoel
-
Les Ukrainiens sceptiques quant à la trêve de Pâques promise par Poutine

Après un demi-siècle à la tête de la Romanée-Conti, Aubert de Villaine passe la main
"Nous ne faisions pas un centime de bénéfices": quand Aubert de Villaine rejoint la Romanée-Conti en 1965, son vin ne se vendait pas encore des milliers d'euros. Un demi-siècle plus tard, à 82 ans, le gardien cède la gérance du temple bourguignon, "confiant" en son avenir.
Discrète voire sécrète: l'entrée d'un des plus prestigieux domaines au monde n'est signalée que par des lettres minuscules sur l'interphone d'une grille anonyme, face à l'église de Vosne-Romanée (Côte d'Or), et à l'intersection de la rue du Temps perdu.
Ce n'est pas un château mais une sobre bâtisse monacale. Ici, rien d'ostentatoire. Car le nom seul de Romanée-Conti suffit à faire saliver les critiques de par le monde, et les spéculateurs qui le vendent jusqu'à 50.000 euros la bouteille.
Pourtant, quand Aubert de Villaine naît en 1939, c'est en héritier d'un domaine qui "ne bouclait pas les fins de mois": son père, cogérant, vit alors dans l'Allier où ses fermes assuraient la survie de la Romanée, dit à l'AFP le discret M. de Villaine dans une très rare interview à la presse. En fait, ce n'est qu'en 1972 que la Romanée est devenue rentable.
Le jeune Aubert ne jure donc pas d'un avenir dans la vigne. "J'aurais pu être professeur", se souvient-il. Mais en 1964, il rencontre en Californie Robert Mondavi, futur pape des viticulteurs américains. "Sa vision des vins m'a boosté", se souvient M. de Villaine.
Un an plus tard, le jeune Aubert rejoint alors la Romanée, à l'âge de 25 ans. "Avec le recul, je me rends compte que j'avais un œil neuf sans être encombré par un passé". Il reprend en 1974 les rênes de la cogérance traditionnelle du domaine, constituée de sa famille de Villaine et des Leroy, et insuffle un air nouveau.
- Le retour aux "fondamentaux" -
"Nous avons été des pionniers". Dans les années 1990, il fait adopter le labour à cheval, plus respectueux des sols que les tracteurs. En 1985, la Romanée est parmi les premiers à se convertir au bio, puis à la biodynamie en 2006.
"Les produits chimiques tuaient cette vie du sol et il fallait apporter des engrais pour compenser: c'était contraire à l'idée de terroir", explique ce défenseur acharné des "climats" (parcelles de vignes) de Bourgogne, dont le classement au patrimoine mondial de l'Unesco, en 2015, lui doit beaucoup.
Après avoir échappé à la "parkerisation", cette standardisation du vin visant à plaire au palais du célébrissime critique américain Robert Parker, la Bourgogne "a pris conscience qu'il fallait respecter ses terroirs".
"C'est sa force", assure ce gentleman-vigneron dont la noble allure - chapeau feutré, veste de laine et pantalons de velours côtelé - ne le prive pas d'avoir les pieds solidement ancrés dans la terre.
C'est aussi grâce à ce retour "à ses fondamentaux" que la Bourgogne relèvera le défi du dérèglement climatique: "Je suis très confiant qu'elle va s'adapter. Elle en a vu d'autres".
Le cogérant passe donc la main avec le sentiment de laisser le domaine et la région "en bonne forme". Mais il "ne quitte pas" la Romanée: si son neveu Bertrand de Villaine a repris la cogestion en décembre - gardant à ses côtés la représentante des Leroy Perrine Fenal - Aubert de Villaine rejoint le conseil de surveillance, où deux "sages" (un par famille) défendent le domaine mythique, et en particulier son indépendance.
"Nous n'avons jamais eu la moindre approche d'investisseur: on n'ose pas. Car il y a une vraie conscience des associés qu'ils ont entre les mains quelque chose de précieux, une histoire à protéger".
On ne pénètre donc pas dans les caves de la Romanée, le saint des saints, sans avoir poussé deux lourds porches et déverrouiller une alarme. Les grands crus mythiques s'alignent: Echezeaux, Romanée, La Tâche... sans qu'on ose calculer combien de millions d'euros dorment dans ce coffre-fort.
"Nous essayons de contrôler la spéculation grâce à la traçabilité. Nous savons exactement qui a acheté telle bouteille et nous les conservons pour des amateurs qui vont boire le vin et non des spéculateurs. Nous ne sommes pas complètement gagnants mais nous essayons".
L.Dubois--BTB